Tu fronces les sourcils en observant ton reflet dans la glace, passant ta main sur la bosse qui s'est formée sur le haut de ton crâne. Aujourd'hui, Cuba t'as encore confondu avec ton frère, et comme à son habitude, t'as frappé avant de se rendre compte de son erreur. Tu ne sais pas pourquoi, mais quand les gens te remarquent, ce qui n'arrive pas si souvent, ils te confondent avec ton frère... Pourtant tu ne trouve pas que vous soyez si semblables, pour des "jumeaux"...

Au final, il n'y a que votre carrure et vos visages, de part leur forme, qui soient semblables, bien que tu trouves que ce n'est pas si flagrant. Tu as beau fixer intensément le miroir, tu ne trouves pas d'autres ressemblances. Ton frère a les cheveux plus court et légèrement plus foncés que les tiens, qui tombent dans ta nuque en ondulant légèrement, et maintenant que tu y prêtes attention, tu te dis que les tiens ont l'air... plus doux. Mais tu préfères oublier cette pensée. Puis ton frère n'a pas cette mèche qui te tombe devant le visage en faisant une boucle. Il a certes un épi, mais rien à voir. Non, vraiment, les gens sont idiots pour vous confondre... Puis, vos yeux aussi sont différent, les tiens tirent vers le violet, alors que ceux d'Alfred sont aussi bleu que le ciel un jour d'été, et les lunettes qu'il porte sont plus carrées que les tiennes. Finalement, tu te dis que tout ça, c'est dans la tête des gens, ce sont eux qui veulent te prendre pour ton frère. Sinon, il n'y aurait pas de raison pour qu'il ne le prenne pas pour toi de temps. Ou c'est juste que tu ne marques pas les esprits, qui sait ?

Pourtant, tu es loin d'être désagréable à regarder, avec ta peau claire, qui prend pourtant assez facilement des couleurs si tu t'exposes au soleil. Tes joues rosissent aussi facilement quand tu es embarrassé ou en colère, mais ça ne te rend que plus adorable. Ça accentue les expressions de ton visage, qui est déjà très expressif car tes yeux trahissent tes émotions, tout comme tes lèvres, qui ne savent dissimuler leurs sourires ou leurs moues. Dès qu'il fait un minimum froid, elles commencent à gercer, et tes mains elles deviennent rêches, alors tu hydrates ces dernières, bien que certains puisent te dire que ça fait très fille. Tu n'as pas d'autres mains, alors tu en prends soin. Tes lèvres par contre tu t'en fiche, ta peau se renouvelle rapidement à ce niveau là, alors tu ne mets pas de baume. En plus, tu as tendance à arracher la peau du bout de tes dents quand tu es nerveux, alors ça te rassure presque en un sens, qu'elles le soient...

En fait, à part cette drôle de mèche qui trône sur ta tête, t'es un peu passe-partout. Une taille banale, ni trop grand ni trop petit, et un poids adapté, avec ce qu'il faut de muscle et de graisse. Mais même si c'est une carrure assez banale, et certes ressemblant à celle de ton frère, ce n'est pas une raison pour ne pas te voir, ou te confondre avec lui. Le problème vient peut-être de ta garde-robe... Parce qu'elle est assez simple il faut dire, tu te contentes généralement de jeans confortables et pas trop serrés, avec des basket ou des convers, et tes hauts sont des plus simples, de tes T-shirt, unis ou à imprimé, à tes sweat de couleur que tu trouves si confortables. Bien sûr, tu as déjà acheté Jean et T-shirt moulant, pour changer de style et voir si tu attirais l'attention, mais ce n'était pas très concluant alors tu les as remisés au fond de tes armoires. Et même tes uniformes passent inaperçu. Pour ton long manteau crème, ça se comprend, c'est une couleur qui ne saute pas aux yeux, mais ta veste rouge devrait pourtant attirer les regards. Mais tu n'es pas plus visible quand tu la portes, étrangement. Alors en fait, ça ne vient peut-être pas de tes vêtements au final... T'es juste né comme ça, pauvre de toi...

Comme tous les pays, tu as une version Nyotalia, un genderbend, et tu es en ces occasions une jeune fille. Et quelle adorable fille tu fais, avec tes longs cheveux, regroupés en deux couettes de chaque côté de ta nuque, les mèches blondes ondulant sur tes épaules et tombant au début de ta poitrine. Ta frange est écartée de chaque côté de ton visage grâce à des barrettes, même si quelques mèches balaies tout de même ton front, ne dépassant pas tes sourcils et laissant tes yeux apparents. Ton visage est fin, ton sourire doux, et quand on te regardes, on ne peut que se dire que tu es une fille extrêmement timide. Cette impression est renforcée par tes vêtements habituels. Certes tu portes un tailleurs bleu qui accentue tes formes, mais au final celles-ci sont au final masquées par ton manteau, un long manteau en laine rouge, tombant sous tes genoux, avec une bande crème à 10 cm de la fin, où sont brodées des feuilles d'érable. Ce manteau te rend encore plus adorable que tu ne l'es déjà, c'est à se demander pourquoi tout le monde n'est pas à tes pieds...

Ton caractère est comme ton physique, à la fois particulier et pourtant presque banal, passe partout. Tu es un peu une contradiction si on pousse un peu... Ou beaucoup. La première chose que l'on peut dire à ton sujet, c'est que tu es discret, mais en réalité ce n'est pas vraiment intentionnel. Ça t'arrangerai en réalité de l'être un peu moins, malheureusement quoi que tu fasses, tu ne sais pas donner de la voix... Littéralement. La plupart du temps, tu gardes le même volume sonore, pas très élevé même si tu es loin de chuchoter, et il est assez facile quand il y a beaucoup de bruit de ne pas entendre ce que tu dis. Après tout tu as une voix douce, ça n'aide pas... Pourtant, tu voudrais qu'on te remarques, et même quand tu essaies de crier sur ton frère, ta gorge refuse de se dénouer, et tu fais tes remontrances, certes sur un ton plus élevé, mais loin d'être aussi fort que tu le voudrais, même si on entend dans ton intonation que tu es énervé. Bien sûr, tu peux crier aussi s'il le faut, principalement dans les cas d'urgence, car qui es-tu pour laisser quelqu'un en danger ? Non, si tu pouvais aider tout le monde tu le ferais, et c'est dans ces rares situations que ta gorge se dénoue, et qu'on t'entend même de très loin. Dans ce genre de situation, ou pour tes matchs de hockey, mais ça, on en reparlera plus tard...

Tu ne sais vraiment t'imposer, ce qui te rend si discret. Et ton langage corporel n'aide pas, tu ne t'imposes pas, en même temps ce n'est pas dans ta nature. Tu ne fais pas de grands gestes, tu ne gesticules pas, en simple tu as un comportement calme, bien loin de la plupart des autres nations autour de toi qui ne tiennent pas en place, et eux attirent l'attention. Les rares gens qui te voient, qui se souviennent de toi, te décrivent comme un pacifique. Bien sûr dans un sens tu l'es, tu ne vas chercher les conflits. Mais si tu as l'impression de devoir intervenir dans un conflit, justement pour rétablir un minimum de paix, tu le feras. Et tu y mettras toute ton ardeur, car malgré ce que les gens pensent, tu en as beaucoup. On t'oublie peut-être beaucoup, ton frère est souvent ennuyant et tu te laisse prendre par son rythme, mais en réalité tu n'es pas nation à te laisser faire. S'il faut que tu entres en guerre, tu le fais la rage au ventre, avec l'intention de gagner, que ce soit pour te défendre ou pour défendre ceux qui te sont chers. Et cette ardeur, on l'a retrouve aussi dans ton esprit sportif. Tu aimes gagner, donner ton maximum, et tu sais qu'en un sens, c'est une manière pour toi de rappeler au monde que tu existes. Car quand tu joues au hockey, on peut dire que personne ne peut te manquer...

Pour toi, le hockey, c'est sacré, c'est sérieux, un match, le plus petit soit-il, se doit d'être gagné. On déconne pas avec le hockey. C'est un peu ton sport, quelque chose pour lequel tu fais parti des meilleurs, alors tu y tiens. Sur la glace, on ne peut pas oublier le Canada, il faut compter avec toi, tu opposes une grande résistance pour gagner toutes compétition. Ce n'est pas dans tes habitudes, mais tu aimes la sensation que tu éprouves quand tu domines le jeu. C'est assez difficile à expliquer car tu n'aimes pas te penser supérieur aux autres, alors tu penses que c'est dû à l'adrénaline, cette même adrénaline qui te pousses à donner le meilleur lorsque tu prends part à certains conflits, mais on l'a déjà dit, tu débordes d'ardeur dès que tu dois te rendre sur le champs de bataille... Bien sûr tu n'es pas comme ça que pour le hockey, mais c'est généralement pour ce sport que l'on retiens.

Malgré tout ça, on pourrait croire que tu es ce qu'on appelle communément une bonne pâte... Et pourtant, tu en es bien loin. Assez étrangement -ou pas- tu es du genre passif agressif. Les petites piques bien placées qui font mal, tu les maîtrises, même si tu ne les dit pas toujours de manière suffisamment forte pour qu'on t'entende. La plupart tu marmonnes dans ta barbe, et si on te demande de répéter, tu réponds que ce n'était rien. Mais si c'est important ou que tu es vraiment énervé, tu ne te poses pas de question et tu les lances, tes remarques bien placées. Il t'es déjà arrivé de faire pleurer America en lui balançant ses quatre vérités après qu'il t'aies énervé.

En simple, tu es quelqu'un d'assez banal, même si tes "sautes de comportement" en surprennent plus d'un...

Il est toujours difficile de déterminer la naissance d'un pays, après tout les terres, même inhabitées, sont la depuis des milliards d'années. Dans ton cas c'est tout aussi compliqué, ta naissance remonte-t-elle à l'arrivée de Jack Cartier sur tes terres ? A ces périodes où, dit-on, les nordiques t'ont découvert sans t'explorer ? Ou bien longtemps avant, puisque le peuple qui se trouvait sur tes terres vient bien de quelque part ? Ton point de départ reste flou, chacun y va de sa propre hypothèse, mais nous prendrons le notre à ta découverte par Jacques Cartier, ta colonisation par la France...

Tu es donc resté un moment sous la gouverne de la France, et ce depuis le milieu du XVIème siècle, malgré quelques remous car les populations indiennes qui vivaient en tes terres se sont alliées contre les français. Tout du moins jusqu'à la guerre de 7 ans, qui a eu lieu au milieu du XVIIIème siècle et a opposé France et Angleterre. A l'issu de ce conflit, France t'as cédé à Angleterre suite à sa défaite. Un changement pour toi, surtout au niveau du langage que tu as du apprendre à maîtriser mais en tant que nation grandissante, cela n'a put que te faire du bien...

Tu grandissais en voyant ton frère de temps en temps et tu ne pouvais remarquer qu'une chose, il s'épanouissait bien plus vite que toi. Et en grandissant, ton frère entra dans une phase de "rébellion", il exigea qu'Angleterre lui accorde son indépendance, chose qu'il refusa, et il l'a pris donc par la force. Il t'as proposé de le rejoindre, mais tu as préféré rester aux côtés d'Angleterre, sentant bien que malgré ses allures fières cette situation l'affectait. Tu t'es battu à ses côtés contre ton frère, et bien qu'il t'oublies assez souvent ce fut assez douloureux pour toi. Finalement, ton frère remporta son indépendance, et toi, tu restais aux côtés d'Angleterre...

Bien qu'on ne te cite pas souvent, tu as participé aux deux guerres mondiales, souvent parmi les premiers à t'engager pour venir en aide à France, qui fut ton premier Papa. Tu as participé activement, et pourtant beaucoup oublient le rôle que tu as joué, peut-être parce qu'à l'époque, tu n'étais pas complètement indépendant. Il se peut donc que les gens comptent ton intervention comme venant de l'Angleterre, qui sait ?

Après la seconde guerre mondiale, tu reçu la visite du Boss de France, Charles de Gaule. Il visita tes terres et finit par une déclaration qui créa un grand remous chez tes citoyens; "Vive le Québec libre". Tu as été assez choqué de cette déclaration, d'autant plus que tu considère Québec comme une part de toi, de la "famille", tu ne voulais pas t'en séparer... Après cet épisode, ton peuple fit connaître son opinion et toi, tu en as voulu à France, incapable de surveiller la conduite de son boss...

Ton indépendance, tu l'obtiens complètement en 1982, même si depuis 1867 Angleterre t'accordait de plus en plus de liberté, c'est à cette date que tu devins un pays autonome et non plus une colonie. Pourtant, tu restes loyal à la reine, comme pour dire que malgré tout, tu es reconnaissant de tout ce qu'Angleterre a put faire pour toi... En 1994, tu te rapproches un peu plus de ton frère et de Mexique, en signant l'ALENA, l'Accord de libre-échange nord-américain, pour faciliter vos échanges. Malheureusement, Alfred s'en sert parfois pour te revendre des choses inutiles dont il ne veut plus, mais bon, on ne peut pas être gagnant sur tous les plans...