☂ une naissance princière [PV Monaco]

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Encore une fois, Bretagne se faisait balader de droite à gauche par l'insupportable blond qui lui servait de tuteur.


Dès qu'il avait apprit la nouvelle aux alentours de 19 heures, France l'avait pressée de faire ses bagages pour filer vers la Principauté de Monaco, celle qu'il considérait comme sa petite sœur. En effet, le couple princier monégasque venait de donner naissance à deux héritiers, Gabriella et Jacques.
France n'avait pas arrêté de courir partout, tout excité, en soupirant par moment "C'est merveilleux !". Une vraie groupie.


Bretagne, de son côté, ne faisait pas vraiment attention aux actualités, à vrai dire. Surtout concernant la royauté, la bretonne avait conservé une certaine amertume envers ce régime. Et puis, elle devait avouer qu'elle ne connaissait presque pas Monaco, sa représentante cette-fois ci : elles venaient de deux mondes différents.
Les paillettes, l'argent et la haute société, elle n'appréciait pas trop.
Bretagne, c'était plus les marins, le cidre et les cochons. Dire qu'avant, lorsqu'elle était indépendante, elle était réputée pour son raffinement... Elle pouvait remercier la mauvaise influence de ce crétin de Francis.


- Gwenaëlle, dépêche-toi, il faut que nous arrivions les premiers ! fit la voix stressée de ce dernier, derrière la porte de la chambre de la bretonne.


- C'est Bretagne pour toi, genaoueg ! S'exclama t-elle, énervée.


Elle soupira, en mettant en boule quelques vêtements de rechange dans son sac à dos. Décidément, elle n'avait pas envie d'y aller. Elle aurait préféré se balader sur les remparts de St-Malo. Les soirées commençaient à s'allonger et le temps était idéal. Elle aurait pu se poser dans sa crêperie préférée...
Bretagne coupa court à sa rêverie et sortit, pour tomber sur un Francis essoufflé dans un trois pièces blanc, tenant un grosse valise à bout de bras. Il grimaca en la dévisageant.


- Tu veux vraiment te pointer chez Monaco habillée comme ça ?


Bretagne scruta ses propres vêtements, de son tee-shirt à imprimé triskell, son jean et ses bottes lacées, ainsi que son sac à dos rayé bleu et blanc.


- Bah oui... Perak ?


Le français se pinça l'arête du nez, l'air désespéré, avant de se diriger vers la porte, Bretagne sur les talons.