|| Stóra systir Noregur ! ~ [ PV : Norge ]

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Nataniel était tout content ce matin-là. Même les singeries de Mr. Puffin ne pouvaient effacer le sourire enjoué qui avait élu domicile sur le visage de l’islandais. Il s’était levé en forme et s’étirait justement avant d’enfiler un pantalon. Il faisait trop froid chez lui pour qu’il prenne le risque d’aller déjeuner en caleçon.

Il descendit les escaliers en sifflotant. Il arriva dans sa cuisine. Simple, blanche, aménagée idéalement pour permettre au jeune homme de se mitonner de bons petits plats islandais (si, si, c’est très bon, je vous le jure !). Il sortit du lait de son frigo et des céréales de son placard. Il se servit une bonne grosse poignée de pétales au chocolat, la mit dans un bol et ajouta le lait froid. Il prit ensuite une tasse où il versa du chocolat en poudre et le restant de la bouteille de lait.

Il mit la tasse au micro-onde et s’attaqua à son bol de céréales. Il mangea lentement, savourant le chocolat. Le micro-ondes sonna pour lui signifier que sa boisson chaude était prête. Nataniel finit son bol et vida sa tasse de chocolat chaud. Le jeune homme n’aimait pas le é, c’était trop fort pour lui.

Nataniel fit sa vaisselle et remonta à l’étage. Il alla directement dans la salle de bains et s’occupa de sa toilette matinale. Il essaya d’arranger ses cheveux pour qu’ils aient l’air convenables. Il soupira devant son reflet. C’était peine perdue. Il avait juste l’air d’un enfant chétif qui avait un peu trop grandi. Avec ses grands yeux et ses joues rondes…

« Pff… Je serais jamais aussi cool que Noregur ou Danmörk… » annonça-t-il à son reflet en affichant une moue dépitée

Nataniel retourna dans sa chambre et enfila une chemise par-dessus son pantalon, ainsi que des chaussettes. Il noua un foulard blanc autour de son cou en guise de cravate et se contempla à nouveau dans le miroir. Rien à faire, il n’aimait pas se voir. Il enfila des chaussons et descendit au rez-de-chaussée.

« Ben alors Ice, tu t’es fait beau c’matin ? railla Mr. Puffin
_ Ça te regarde ?
_ Evidemment !
_ Et bah non, ça te regarde pas.
_ Ohhh ! J’ai compris, y’a Noregur qui vient aujourd’hui c’est ça ? »

Nataniel ne put s’empêcher de sourire bêtement. Mr. Puffin n’avait pas tort pour une fois. En effet, sa grande sœur lui avait envoyé un message deux jours plus tôt pour lui annoncer sa visite. Elle devrait arriver un peu avant le repas de midi. C’était pour cette raison qu’il s’était habillé convenablement, lui qui, quand il ne sortait pas, préférait rester en jean et t-shirt.

Il vérifia chaque recoin de sa maison, ne voulant pas que Noregur ait quelque chose à redire à sa façon d’entretenir son intérieur. Il dépoussiéra quelques cadres, rangea un peu le souk que mettait Mr. Puffin dans le salon et tapota les coussins du canapé. Vers onze heures, il s’assit dans un fauteuil, un livre de contes à la main. Il en commença la lecture, surveillant du coin de l’œil la pendule.

Soudain, la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Nataniel sursauta et réveilla Mr. Puffin qui dormait sur ses genoux.

« Ca va pas de réveiller les gens comme ça ?
_ Oh tais-toi, je vais ouvrir !
_ C’est ça, mais laisse-moi dormir ! »

Nataniel accorda un regard blasé au macareux s’était pelotonné dans le canapé. Il se dirigea vers la porte de chêne et la déverrouilla avant de l’ouvrir. Il accueillit sa sœur avec un grand sourire.

« Bonjour Noregur ! »

|| Stóra systir Noregur ! ~ [ PV : Norge ] 20082510

Liv était heureuse, elle avait réussie a se débarrasser du danois encombrant et aller profiter d’une journée de repos avec son petit frère adoré.

La jeune fille attirait le regard dans les rues. Il fallait dire qu’elle ne passait pas inaperçu avec sa peau de la même couleur que la neige et sa longue chevelure blonde descendant en boucle jusqu'à ses fesses avec un petit chapeau de marin bleu marine. Les cheveux sur le côté gauche de son visage était élégamment retenue par une petite barrette dorée en forme de croix. Elle possédait un corps fin et finement musclé ainsi qu’une poitrine en adéquation avec sa taille, elle mesurait a peu près 1m60. Sa poitrine attirait les regards masculins ainsi que le reste de son corps mis en valeurs par un haut de style marin a manche longue de couleur bleu marine, avec une minijupe de la même couleur, elle portait des bas arrivants à mi-cuisse de couleur bleu-gris avec des bottes montantes à lacet de couleur indigo. Point d’orgue de cette petite beauté vivante, deux grands yeux d’une couleur envoûtante et mystérieuse, deux yeux couleur de l’améthyste la plus pure.

Liv soupira en sentant les regards poser sur elle, par Odin qu’est-ce qu’elle pouvait en avoir marre. Être la seule fille de la famille scandinave avait des avantages mais surtout beaucoup d’inconvénient, un de ceux là était le fait qu’on vous ne prenez pas au sérieux alors que vous étiez une ancienne nation viking. Mais heureusement que Dan n’était pas avec elle y’aurait eu des meurtres.

Elle arriva enfin devant la maison de son petit frère, son presque fils, d’ailleurs pendant longtemps il l’avait appeler « mamma ». Elle avait toujours eu un lien plus fort avec Nataniel qu’avec ses autres frères. C’était elle qui l’avait découvert, elle qui restait a son chevet lorsqu’il était malade, elle qui le consolait lorsqu’il faisait des cauchemars. C’était SON frère à elle toute seule et cela la mettait en colère lorsque Danemark tentait de s’immiscer dans leur relation. Même si elle avait honte d’elle d’avoir du laisser son petit frère a Danemark après le traité de Kiels et de n’avoir pas pu l’aider quand il en avait besoin.

Elle sourit a une fée qui avait tenue à l’accompagner, la petite créature magique qu’elle était seule a voir…Même si lors des meetings les fées allaient discuter avec les fées anglaises, elle était certaine aussi que le roumain pouvait les voir…il avait tenté de l’approcher mais a sa grande surprise c’était Berwald qui s’était interposé, il avait regardé le roumain et celui-ci avait rebroussé chemin comme si Fenrir était a ses trousses.
Elle leva la main et sonna, regardant le ciel en attendant que Nataniel vienne lui ouvrir. Les nuages avaient déserté le ciel, ce soir serait une bonne soirée pour regarder les astres. Peut-être qu’elle arriverait à persuader Ice de le regarder avec elle comme lorsqu’il était petit.

« Bonjour Noregur ! » fit Ice en ouvrant la porte

La nation norvégienne, réputée pour son visage froid et ses expressions d’une neutralité sidérante, eut alors un tendre sourire pour son petit frère.

« Dag Lillebrør »

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« Dag Lillebrør »

Nataniel sourit à sa grande sœur. Elle aussi affichait un air joyeux sur son visage blanc. L’islandais savait qu’il était un des privilégiés à qui la froide nation réservait ses rares sourires. Il était content d’être un des seuls à la voir ainsi. Y’avait aucune raison pour qu’elle sourit aux autres, puisque c’était lui son petit frère, non ?

Le tempérament flegmatique et froid de sa sœur ne le dérangeait pas, au moins elle ne lui vrillait pas les tympans comme pouvaient le faire Danmörk et Sealand. Et aussi Mr. Puffin. Le dit macareux ronflait allègrementt sur le canapé. Ce malotru n’avait même pas pris la peine d’aller dire bonjour à Noregur !

« Entre je t’en prie ! » dit-il à la norvégienne, en s’écartant pour la laisser passer

Il invita sa grande sœur à prendre place dans le salon et s’éloigna vers la cuisine. Il s’affaira cinq minutes et ramena un bon chocolat bien chaud à Noregur. Elle venait de l’extérieur, où il faisait particulièrement froid, alors il valait mieux lui donner quelque chose de chaud. Et Nataniel n’avait jamais de café.

En s’asseyant à son tour sur le canapé, il sentit une bosse sous son postérieur. Avant qu’il ait pu se demander ce que c’était, quelque chose lui mordit la fesse gauche. Il hurla et se leva précipitamment, manquant de renverser la table basse où trônait le plateau avec les boissons chaudes qu’il avait préparé.

« NON MAIS ON T’A JAMAIS APPRIT A PAS T’ASSEOIR SUR LES GENS ! cria Mr. Puffin, dérangé dans sa sieste par son compagnon qui s’était simplement assis sur lui
_ Et toi on t’a jamais dit qu’on ne mord pas les fesses des gens ! répliqua Nataniel en se massant le postérieur
_ T’es gonflé là ! T’as failli m’étouffer !
_ Sois plus poli je te prie, et laisse-moi la place !
_ Pourquoi ça ? Ohhh ! Noregur ! Je n’avais pas vu que tu étais là ma chère. Toujours aussi jolie à ce que je vois ! » roucoula le macareux

Nataniel grogna que y’avait quelques baffes qui se perdaient. Il chassa Mr. Puffin de son canapé et s’assit dans les coussins moelleux. Son animal alla se nicher sur les genoux de Noregur, faisant le beau. Cette attitude avait le don d’agacer l’islandais. Mr. Puffin n’était qu’un goujat malpoli, mais il essayait toujours de se faire bien voir par Noregur, parce qu’elle était soi-disant plus « classe » que lui.

C’est vrai qu’elle était classe, sa grande sœur. Forte et belle à la fois, elle avait su gagner l’admiration et la confiance du petit Nataniel. Quelque part, s’il n’aimait pas l’attitude de Mr. Puffin, c’était parce qu’il était jaloux et possessif. Noregur, c’était sa sœur à lui, et rien qu’à lui.

« Puffin, laisse un peu Noregur tranquille, ça ne se fait pas de s’incruster comme ça sur les genoux d’une fille ! » lança-t-il avec un regard noir au macareux

Qu’est-ce qu’elle aimait quand Ice souriait, surtout quand ses sourires étaient pour elle. Elle était l’une des rares a pouvoir profiter de ses sourires et d’un Ice peu timide. Et puis elle le trouvait reposant, il ne lui vrillait pas les tympans comme le faisait Danemark ou son « neveu », Sealand. Elle appréciait Finlande et Suède mais pas tout le temps non plus. Finlande ayant trop l’habitude de la materner cela la mettait toujours mal a l’aise.

« Entre je t’en prie ! »

Elle vit son frère s’écarter et entra dans la maison, réprimant un petit frisson en sentant la chaleur qui y régnait. Comparé au froid du dehors, cette chaleur était réconfortante. Elle caressa tendrement la joue de son petit frère avant d’aller s’installer dans le salon, haussant un sourcil devant le macareux endormi sur le canapé. Elle s’assit sur le canapé et attendit que son petit frère arrive avec son sacro-saint chocolat chaud. Elle aurait préféré un café mais il n’en avait jamais et puis comme disait le dicton français « a Rome fait comme les romains » et elle devait avouer que le chocolat chaud de Nataniel était un vrai délice.
Ice revint de la cuisine avec les dits chocolats chaud et avant qu’elle n’ai le temps de l’avertir il s’assit sur son macareux après avoir posé les tasses. La réaction de l’animal ne se fit pas attendre et elle vit son petit frère se relever d’un bond en hurlant, la faisant grimacer légèrement.

« NON MAIS ON T’A JAMAIS APPRIT A PAS T’ASSEOIR SUR LES GENS ! cria Mr. Puffin, dérangé dans sa sieste par son compagnon qui s’était simplement assis sur lui
_ Et toi on t’a jamais dit qu’on ne mord pas les fesses des gens ! répliqua Nataniel en se massant le postérieur
_ T’es gonflé là ! T’as failli m’étouffer !
_ Sois plus poli je te prie, et laisse-moi la place !
_ Pourquoi ça ? Ohhh ! Noregur ! Je n’avais pas vu que tu étais là ma chère. Toujours aussi jolie à ce que je vois ! » roucoula le macareux

L’attitude du macareux l’étonner assez a vrai dire. Il répondait a Nataniel, n’hésitant pas a l’envoyer bouler ou a se moquer de lui mais lorsqu’elle était là il se transformer en une espèce d’animal dragueur qu’elle avait du mal a comprendre des fois.

Elle refit un petit sourire en entendant son petit frère gromeler que des baffes se perdaient…et le macareux fut chassé du canapé. Il vint alors élire domicile sur ses genoux lui réclamant des caresses et faisant gonfler ses plumes comme pour faire le beau…Il tentait de la draguer ou quoi ?

« Puffin, laisse un peu Noregur tranquille, ça ne se fait pas de s’incruster comme ça sur les genoux d’une fille ! » lança-t-il avec un regard noir au macareux

Liv sourit en entendant Nataniel et elle déposa d’elle-même le petit macareux sur un fauteuil a proximité avant de prendre sa tasse de chocolat chaud et de la porter a ses lèvres. Elle souffla dessus avant d’en boire une gorgée. Comme d’habitude c’était chaud et sucrée, onctueux mais pas dégoutant. Elle reposa sa tasse en souriant a son petit frère.

« Comme d’habitude ton chocolat chaud est délicieux lillebrør » fit-elle en lui replaçant tendrement une mèche de cheveux derrière l’oreille.

Il n’y avait bien qu’avec son petit frère qu’elle se montrait aussi tendre et maternelle. Lui seul avait droit a ses gestes doux et tendre, quand elle était avec lui elle abandonnait sa carapace et son masque de froide jeune fille…arrivant quand même a mettre Francis a terre lorsque ce dernier s’aventurait trop près d’elle ou de son petit Nataniel…Oui c’était SON petit Nataniel, SON petit frère, SON « fils ».

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Nataniel grommelait encore dans sa barbe (inexistante) quand Noregur se débarrassa de Mr. Puffin. Il n’aimait pas le comportement de son animal de compagnie. Il était odieux avec tout le monde. Une fois, il l’avait même surpris en train de chercher à regarder sous la robe de Liechtenstein. Il avait eu de la chance que la jeune fille n’ait rien vu. Il aurait eu du mal à expliquer ça. La seule personne avec laquelle Puffin était –à peu près- correct était Noregur. Juste pour embêter l’islandais.

Il grimaça un peu, cherchant une position assise moins douloureuse pour son postérieur meurtri, il se promit d’ailleurs de faire payer cet affront à son animal. Y’en a un qui va dormir dans sa cage ce soir. Il soupira, se disant qu’il était vraiment un mauvais dresseur d’animaux.

« Comme d’habitude ton chocolat chaud est délicieux lillebrør »

Nataniel leva les yeux vers sa sœur, qui s’amusait à remplacer une de ses mèches derrière son oreille. Il lui sourit, content qu’elle soit de bonne humeur. Il appréhendait parfois les visites de sa sœur, des fois elle faisait un peu la tronche.

Enfin ça, c’était la faute de Danmörk. Toujours à s’engueuler. Mais apparemment, elle n’avait pas croisé Danmörk aujourd’hui, à la plus grande joie de l’islandais qui pouvait alors voir sa sœur tranquillement, sans devoir faire le pitre pour lui sortir le danois de la tête.

L’islandais se félicitait d’ailleurs du don qu’il avait pour faire l’idiot. Il pouvait faire sourire n’importe qui quand il s’y mettait. Le coup des yeux de chien battu, le coup du petit bobo… Il connaissait toutes les combines. Malin, le Nataniel.

Il porta à ses lèvres sa propre tasse de cacao qu’il vida d’un trait, n’ayant pas envie que le liquide refroidisse. Il adorait le cacao. Ca réchauffait et c’était bien moins amer que l’horrible café que buvaient les autres.

« Merci Noregur. » dit-il à sa sœur avec un sourire

Un caquètement de mécontentement se fit entendre. Puffin avait faim. Nataniel soupira et fouilla dans sa poche. Il dénicha un réglisse qu’il lança à son animal. Il savait bien que ça ne devait pas être très bon pour la santé du macareux, mais l’autre adorait ça. Alors de temps en temps il lui en donnait.

Il sortit le paquet de sa poche et en tira un second qu’il se mit à mâchonner. Il jeta un œil à Noregur et lui tendit le paquet, l’interrogeant du regard.

« T’en veux un ? » demanda-t-il

Il n’y avait qu’avec Puffin et Noregur qu’il partageait ses réglisses. Les autres pouvaient aller se faire voir chez les Grecs, sans aucune animosité envers Héraclès. Déjà qu’il avait dû se battre avec Arthur pour qu’il lui rende ses morues…

Liv se sentait bien avec son petit frère, pas besoin de porter un masque, pas besoin de se contrôler. Avec lui elle pouvait être elle sans craindre de se faire juger.

Et puis son adorable petit frère avait ce don extrêmement rare de la faire sourire et même rire parfois lorsqu’elle venait le voir. Elle s’en voulait quelque fois d’ailleurs de venir en faisant la tête a cause de ce stupide danois qui l’énervait plus que de raison. Et a chaque fois qu’elle était fâchée a cause du danois son petit frère la faisait sourire avec une blague, une petite anecdote…Il arrivait a lui faire oublier ses soucis et autres problèmes.

Elle le regarda boire son chocolat chaud avant de reprendre le sien, c’était pas très bon froid et elle ne voulait pas froisser son petit frère en laissant refroidir son chocolat chaud. Elle en but donc encore quelque gorgée, gardant la tasse a la main.

Elle ne put pas non plus s’empêcher de sourire en voyant son petit frère se cherchant une position confortable pour son postérieur endolori a cause de la morsure du macareux qui était maintenant sagement assis sur le fauteuil.

« Merci Noregur. » dit-il à sa sœur avec un sourire
« Je t’en prie lillebrør »

Elle sourit en retour. Depuis qu’elle était arrivée elle avait du sourire bien plus de fois en 30 minutes qu’en 10 jours entiers.

Elle regarda le macareux caquetait presque de mécontentement avant qu’elle ne voit son petit frère envoyer un morceau de réglisse a l’animal. Le réglisse. Entre cette sucrerie et son petit frère c’était une grande histoire d’amour. Depuis quand il en mangeait ? Elle ne s’en souvenait plus mais maintenant c’était habituel, on associait le réglisse a Nataniel.

Elle le vit tirer son paquet de sa poche et de se mettre a en mâchonner un lui aussi.

« T’en veux un ? » demanda-t-il

Liv sourit. Avec son macareux elle devait bien être la seule avec qui Nataniel partageait ses sacro-saints réglisses. Mais il savait qu’elle n’aimait pas trop cela et lui en donnait a chaque fois la moitié d’un ce qui lui convenait très bien d’ailleurs.

« Je veux bien lillebrør et arrête donc de m’appeler par mon nom de pays j’ai l’impression d’être au boulot » fit-elle avec un ton innocent

Depuis maintenant plusieurs années son petit frère avait arrêté de l’appeler « Grande sœur » ou « Mamma » et cela la chagrinait un peu. Alors elle profitait de chaque occasion pour tenter de lui faire dire un de ces mots là. Mais il trouvait toujours une parade. Alors elle espérait que cette fois il lui dise soit "Grande sœur" soit "Mamma"

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Nataniel jouait avec son réglisse qu’il s’amusait à dérouler et à enrouler autour de son doigt. C’était une habitude qu’il avait de jouer avec depuis qu’il était enfant. Il savait que ça faisait gamin de faire ça, mais il s’en fichait, y’a qu’une bonne façon de grignoter un réglisse, et c’était la sienne à lui.

« Je veux bien lillebrør et arrête donc de m’appeler par mon nom de pays j’ai l’impression d’être au boulot »

Il lui tendit un petit réglisse coloré et la considéra un instant. C’est vrai qu’il avait pour habitude, même quand il parlait à Puffin ou à lui-même (oui oui, Nataniel se parlait à lui-même, surtout quand il cherchait quelque chose), d’appeler sa grande sœur par son nom de pays. Il faisait de même avec tous les autres d’ailleurs. Seuls quelques surnoms remplaçaient parfois ces noms impersonnels. Mais c’était rare.

Nataniel était quelqu’un de timide, de poli, et de formel. Il n’aimait pas donner des surnoms aux gens, il avait peur de passer pour trop familier. A vrai dire, il avait peur de beaucoup de choses quand ça sortait du petit cadre relationnel de l’islandais.

Il fit la grimace. Il se doutait bien que Noregur ne lui avait pas demandé de l’appeler Liv. Il ne l’avait jamais fait, avec elle, avec les autres. Lui-même se présentait comme Island. Et non comme Nataniel. Ce serait comme donner accès à son lui, sa personnalité, son intimité. Il s’tortillait un peu l’esprit pour rien, l’islandais.

« Désolé Nor. J’ai l’habitude tu sais. » grommela-t-il avec une moue d'excuse

C’était le mieux qu’il puisse faire. Le plus gros effort de familiarité de Nataniel était le petit diminutif. Rien de plus, rien de moins. Rien à faire, il ne voulait pas l’appeler « grande sœur ». Fallait pas charrier, c’était un grand maintenant ! Un adulte bon dieu de zut.

C’était pas un truc de grand que de dire « grande sœur ». C’était pour les enfants. S’il avait été aussi jeune que Sealand, passe encore, mais là… Non, même pas en rêve. Ca faisait moche en plus dans sa bouche. Avec sa voix devenue plus grave et plus rocailleuse que dans son enfance, l’expression « grande sœur » avait perdu tout son charme.

« Ne comptes pas sur moi pour dire « grande sœur ». Je suis grand maintenant, tu le sais hein ? Et ça fait vraiment trop laid quand j’le dis.
_ T’façon tout ce que tu dis c’est laid, microbe !
_ Tais-toi Puffin. Et je suis PAS petit. »

Non mais c’était vrai ça, il était grand. Il s’était mesuré la veille, il avait pris deux centimètres en plus depuis la dernière fois ! Non mais !

« Désolé Nor. J’ai l’habitude tu sais. » grommela-t-il avec une moue d'excuse

Liv soupira en l’entendant. Elle savait parfaitement qu’il en avait l’habitude mais tout de même ce n’était pas si dur que cela. Elle-même continuait de l’appeler petit frère même si lui avait arrêter de l’appeler Grande sœur. Comme elle voudrait revenir dans le temps, retrouver le petit enfant qu’avait été Nataniel, qu’il coure jusqu'à elle en lui souriant, qu’il lui réclame des histoires de leur mythologie, qu’il la réclame elle pour son bain, qu’il lui demande d’aller se promener dehors. Elle voudrait tant retrouver cette petite étincelle de joie qu’il avait dans le regard lorsqu’elle lui apprenait les différentes plantes qui pouvait servir en médecine. Oui elle était nostalgique du temps bénie où il n’y avait qu’elle qui comptait a ses yeux.

Si elle voulait tant qu’il l’appelle grande sœur c’était aussi parce que Liv avait peur. Peur de ne devenir qu’une simple personne aux yeux de son petit frère. Qu’il cesse un jour de venir la voir pour des conseils, qu’il cesse de la voir comme sa grande sœur et qu’il ne la voit plus que comme un de ces nombreux pays qu’il cotoyait maintenant. Liv ne voulait pas disparaitre de la vie de son petit frère et, pour manifester cette peur qu’elle avait en elle, elle n’avait trouver que ce moyen, celui de le harceler pour qu’il l’appelle Grande sœur et non par son nom de pays.

« Ne comptes pas sur moi pour dire « grande sœur ». Je suis grand maintenant, tu le sais hein ? Et ça fait vraiment trop laid quand j’le dis.
_ T’façon tout ce que tu dis c’est laid, microbe !
_ Tais-toi Puffin. Et je suis PAS petit. »

Oui elle savait qu’il était grand. Elle l’avait vu grandir, se développer et prendre de plus en plus d’assurance. Et elle s’en fichait un peu que cela fasse laid s’il lui disait grande sœur tout ce qu’elle voulait c’était qu’il ne l’oublie pas, qu’il continue de la voir comme sa grande sœur.

« Je sais que tu es grand lillebrør, je le sais bien, je t’ai vu grandir tu sais » fit Liv en lui souriant tendrement.

Elle s’en voulait toujours d’avoir du partir sans lui lorsque Berwald l’avait « récupéré » après le traité de Kiels. Elle s’en voulait de ne pas avoir pu l’aider lorsqu’il y avait eu ce crash boursier en 2008. D’ailleurs elle gardait toujours un œil sur Russie, des fois qu’il ait des vues pas très nette sur son petit frère.
Elle le regarda, son regard mauve, si vide d’expression en temps normal, contenait une tristesse qu’elle ne gardait en temps normal enfouie au plus profond d’elle. Pourquoi cela ressortait maintenant ? Elle n’en avait aucune idée, mais depuis cette tragédie qui s’était produite chez elle, elle avait l’impression que sa carapace se fissurait quelque fois. Danemark avait émis l’idée qu’elle devenait humaine…La paire de baffe de la part de Liv ne s’était pas faites attendre.

Elle prit soudainement son petit frère, bien plus grand qu’elle, dans ses bras.

« Jeg beklager lillebrør…jeg beklager » murmura-t-elle a son oreille

traduction:

Invité

« Je sais que tu es grand lillebrør, je le sais bien, je t’ai vu grandir tu sais »

Nataniel lui sourit. C’était vrai que Noregur avait toujours essayé d'être là pour lui. Depuis qu’elle et Danmörk l’avaient découvert alors qu’il n’était encore qu’un tout petit enfant, jusqu'à sa prise d'indépendance pendant la guerre, et même aujourd'hui.

Il l’avait suivie partout, sa grande sœur, il avait de l’admiration pour cette fille qui l’avait pris sous son aile, se montrant à la fois gentille avec lui et froide comme un glaçon avec les autres. Et violente comme une catcheuse avec Danmörk.

Il avait appris plein de choses aux côtés de sa grande sœur. Notamment comment faire taire un danois trop bruyant et que la magie existait. Il était toujours émerveillé, tel un gosse de cinq ans, de voir ce qu’elle pouvait faire. Même maintenant qu’il était indépendant, il gardait cette admiration et cette foi en sa grande sœur, elle lui servait d’exemple, quelque part.

Il pouvait se débrouiller tout seul à présent. Fini le temps où il allait la voir juste pour l’aider à faire ses lacets (d’ailleurs, c’est toujours un boulet, niveau lacets, personne ne le sait, mais il ne défait jamais ceux de ses bottes pour éviter d’avoir à les refaire).

Les seules choses qui pouvaient le faire revenir à l’état de gosse étaient les inconnus (qui lui faisaient peur), la magie produite par Noregur et les réglisses. Et Mr. Puffin un peu, ils se chamaillaient toujours pour un rien, pire que Frakkland (France) et England…

Nataniel poussa une exclamation de surprise quand Noregur le prit dans ses bras. C’était rare qu’elle ait un geste aussi tendre, même avec lui. Les yeux ronds comme des soucoupes, Nataniel ne réagit pas instantanément.

« Nor ? Que… » commença-t-il

Mais elle n’eut pas l’air de l’entendre et elle lui murmura :

« Jeg beklager lillebrør…jeg beklager »

Nataniel haussa les sourcils. Il ne comprenait pas. Pourquoi s’excusait-elle, tout d’un coup ? Elle n’avait pourtant rien dit ou fait de mal, si ? Pas à sa connaissance en tout cas. L’islandais avait du mal à saisir. Avait-elle une mauvaise nouvelle ? Si elle était dans un état pareil, ça ne présageait rien de bon, enfin, c’est ce que pensait Nataniel.

« Mais… Enfin… Pour… Pourquoi tu t’excuses ? Tu n’as rien fait de mal, non ? » demanda-t-il

Disant cela, il répondit à l’étreinte de sa sœur, passant ses bras frêles autour des épaules de la jeune femme auparavant si froide. Il retrouva un instant les joies de son enfance : quand il était petit, il aimait à se blottir contre Noregur, pour qu’elle lui raconte une histoire, ou simplement pour s’endormir contre elle. Sa présence le rassurait, lui faisait chaud au cœur, comme un rayon de soleil en plein hiver. Là, il retrouvait cette sensation qui se faisait de plus en plus rare depuis qu’il avait pris son indépendance.

Cependant, ce jour-là, ce n’était pas un câlin habituel. Noregur avait l’air triste et accablée. Et Nataniel ne pouvait décemment pas supporter ça.

« J’aime pas quand tu es triste, Nor. Je déteste ça. » dit-il à voix basse

Liv resta ainsi blottie dans les bras de son petit frère. Elle cacha son visage dans le haut de Nataniel. Elle se sentait indigne d’être sa sœur, elle n’avait pas été capable de l’aider quand il avait eu besoin d'elle. Elle se sentait minable de s'être rangée aux arguments de ses frères lors de sa crise

"Il faut qu'il apprenne a se débrouiller seul" lui avaient-ils dit

Elle n'avait rien fait pour lui....qu'avait-elle fait qui l'avais aidé réellement? A par l'éduquer pendant ses jeunes années, c'était tout. Elle n'avait rien fait d'autre que cela, lui servant de mère de substitution. Elle s'en voulait tellement. Elle aimait son petit frère, elle l'aimait vraiment mais des fois elle se disait qu'il s'en serait bien mieux sorti sans elle.

«Jeg beklager eventuelle lillebroren til alle at jeg ikke har gjort for deg, beklager jeg for ikke å klare å hjelpe deg når du trengte meg.» fit-elle en laissant des larmes silencieuses couler sur ses joues.

Elle ne pleurait jamais, ou presque. C'était extrêmement rare qu'elle pleure, la dernière fois c'était pendant la cérémonie d'hommage aux morts, quand elle avait vu le nombre de personne venues apporter leurs soutiens aux familles des victimes. C'était un signe de faiblesse pour elle, une faille qu'elle s'évertuer a combattre depuis près de 3 siècles. Pleurer était indigne d'une viking, elle n'avait pas le droit de pleurer, elle était une Nation, elle se devait donc de rester forte, un pilier sûr sur lequel on pouvait s'appuyer.

Mais là elle ne pouvait empêcher les larmes traîtresse de couler sur ses joues, en silence, comme si même ses larmes avaient honte de couler. Elle agrippa le haut de Nataniel dans ses mains. Il était devenu un homme fort, et les rôles se trouvaient maintenant inversés. Avant c'était lui qui venait dans ses bras pour pleurer. Elle se rappelait encore le temps qu'il avait passer en pleur dans ses bras quand Berwald était parti avec Finlande après le massacre de Stockholm ordonné par Danemark. Et maintenant c'était elle qui pleurait comme une enfant dans ses bras. C'était elle qui devait se faire consoler. C'était elle qui avait besoin d'un appui, d'un pilier sur lequel elle pourrait s'appuyer sans crainte.

Elle espérait qu'elle arriverait a se calmer et faire ainsi cesser ses larmes avant que Nataniel ne se rende compte qu'elle pleurait. Mais elle n'y croyait qu'a moitié. Il avait toujours eu un sens de l'observation assez prononcé...assez en tout cas pour qu'il n'ait qu'a l'observer pendant 2 ou 3 jours pour faire la même chose qu'elle...sauf pour ses lacets. Elle le soupçonnait d'ailleurs de toujours être fâché avec.

Traduction:

Invité

«Jeg beklager eventuelle lillebroren til alle at jeg ikke har gjort for deg, beklager jeg for ikke å klare å hjelpe deg når du trengte meg.»

Nataniel n’était pas très doué en langues étrangères. Mais il comprenait parfaitement l’anglais et le norvégien. Il n’eut donc aucun mal à saisir les paroles de sa sœur ainée, bien qu’il ne saisisse pas le comment du pourquoi de ses dires.

Certes, elle ne l’avait pas aidé pendant la crise de 2008, mais il s’en était sorti tout seul. C’était lui après tout qui avait décidé d’être indépendant, en 1944, sans même demander son avis à Danmörk (qui avait d’autres chats nazis à fouetter). Indépendant, capable de se débrouiller. Il n’était pas contre un coup de pouce, mais il n’était pas un assisté tout de même !

Bon, il avait quand même fini par accepter l’aide de Russland… En même temps, ce type est tellement flippant qu’il pourrait vous faire accepter n’importe quoi. Déjà que Nataniel était quelqu’un de facilement impressionnable, parlementer avec Russland n’était définitivement pas dans ses cordes.

Bref, pour Nataniel, le fait que Noregur ne lui ait pas apporté son aide pendant la crise économique, ou à n’importe quel autre moment d’ailleurs, ne lui importait guère. Après tout, c’était grâce à elle qu’il était devenu quelqu’un de respectable et qu’il avait bien grandi. Sans elle, il serait toujours une petite nation inconnue, visité par quelques moines irlandais et norvégiens en villégiature.

« Nor… » commença-t-il

Il s’interrompit en sentant les épaules de sa sœur trembler. Etonné, il baissa la tête vers elle. Blottie contre son torse, elle avait enfoui son visage contre sa chemise, se cachant à la vue de l’islandais. Il comprit alors qu’elle sanglotait.

Nataniel n’avait que très rarement vu sa sœur pleurer. Elle qui était comme un roc contre lequel il s’appuyait. Elle qui le soutenait depuis tout petit. Il avait assisté avec elle à la cérémonie pour les massacres d’Oslo. La voir pleurer lui avait fendu le cœur, il avait préféré baisser la tête et rester silencieux, si peu habitué qu’il était aux larmes sur le visage de glace de la norvégienne.

Il resserra son étreinte sur Noregur et enfoui son visage dans ses cheveux blonds. Quand il était petit, le contact doux et l’odeur de sa chevelure avait toujours un effet apaisant sur l’islandais. Il aimait les tripoter quand il était sur ses genoux, le bout des mèches de Noregur lui chatouillaient le nez et le faisaient rire. Un rire d’enfant amusé pour un rien.

« Nor… Tu n’as pas à t’excuser. Tu as fait plus pour moi que n’importe qui en ce monde. C’est grâce à toi que je suis là, dans une maison correcte, mon île remplie, mes habitants heureux. Sans toi, il n’y aurait encore que des plaines, des geysers, et des volcans. A cette heure-ci, je serais surement encore dans ma grotte à manger des offrandes de trois moines qui s’battent en duel si tu ne m’avais pas pris sous ton aile. Je n’oublie jamais que je te dois tout, stóra systir… »

Il l’avait fait. Il l’avait dit. Et d’ailleurs, il s’en fichait à cet instant, si ces simples mots pouvaient avoir un effet positif sur Noregur, il pouvait les dire, autant de fois qu’il le faudrait.

Liv resta blottie contre Nataniel, les larmes continuant de couler sur ses joues. Pouvait-elle le croire ? Il ne lui en voulait vraiment pas ? Elle se blottie plus encore contre lui en l’entendant dire « grande sœur ». Ce mot. Cette expression lui fit du bien. C’était fou comme une simple expression peut vous mettre du baume au cœur. Elle eut l’impression que Nataniel venait d’entourer son cœur dans un cocon tiède, qui lui fit du bien, qui l’apaisa un peu.

Elle ferma les yeux, les larmes continuant de couler a travers ses paupières closes mais s’atténuèrent un peu. Si on lui avait dit un jour que ce serait Nataniel qui la consolerait et non l’inverse, elle aurait dit que cette personne était folle. Pourtant c’était bien ce qui se passait. Liv se sentait bien dans les bras de son frère. Elle s’était montrer faible devant lui mais, étrangement, cela ne la dérangeait pas plus que cela. Pourquoi ? peut-être parce que c’était son petit frère, peut-être parce qu’elle l’avait élevée, peut-être parce que c’était le moment qui faisait cela. Elle n’en savait rien mais ce qu’elle savait c’était que cette étreinte lui faisait du bien.

L’homme qu’était devenu Ice était devenu assez fort pour la consoler, pour lui offrir un havre de paix, un roc. Il était devenu un pilier sûr sur lequel on peut s’appuyer et elle se demandait s’il était vraiment devenu ainsi grâce à elle et a son éducation. Elle s’autorisa a le penser. Même si elle n’y croyait pas vraiment, elle s’autorisa la satisfaction éphémère d’un mensonge qui lui faisait du bien.

Elle voulait l’entendre encore, cette petite expression qui lui faisait tant de bien. Elle sentit Nataniel bouger un peu. Avant. Arrière. Avant. Arrière. Il la berçait, comme elle-même lorsqu’il faisait un cauchemar quand il était petit. Elle sentit aussi une caresse dans ses cheveux. Il avait toujours aimé jouer avec ses longues boucles blondes presque blanches. C’était pour cela qu’elle n’avait jamais coupée ses cheveux, parce que son petit frère aimait jouer avec.

C’était elle qui l’avait trouvée en premier. Il grelottait tout seul dans une grotte et elle avait senti son cœur se serrée quand il l’avait regardée de ses grands yeux si semblables aux siens. Il l’avait détaillée des yeux a la tête avant de tendre une petite main vers elle. Elle n’avait pas su résisté a la supplication qu’elle lisait dans les grands yeux violets. Elle l’avait pris dans ses bras et elle lavait sentie se blottir aussitôt contre elle, cherchant de la chaleur. Elle avait invoqué sa magie pour réchauffer le petit être qui tremblait dans ses bras. Elle avait eu un de ses rares sourires en sentant le petit corps cesser de trembler et elle ensuite elle l’avait observé jouer avec ses cheveux. Il avait l’air absorbé par leurs couleurs. Elle lui avait dit son nom et il l’avait regardé, la fixant dans les yeux et elle lui avait alors donné son nom, son nom de pays et d’être humain. Elle l’avait ensuite emmenée avec elle, loin de cette grotte froide et austère.

« Nataniel takk .... Takk for alt » dit-elle, toujours blottie contre lui

traduction:

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Nataniel sentit les bras de Noregur se resserrer autour de lui. Il ne savait vraiment plus où se mettre. D’habitude, c’était lui le petit être qu’il fallait protéger, câliner, rassurer, réconforter et tout le toutim. C’était lui le dernier débarqué, le plus faible de tous, qui essayait de se fondre derrière Noregur dès qu’un inconnu approchait ou que Suede le regardait un peu trop fixement.

Il n’était pas vraiment à l’aise dans cette situation, ça sortait trop de son petit cadre de vie bien rangé où chaque chose était à sa place et chaque personne bien casée dans un coin. Noregur était la seule à franchir la barrière de neutralité et de lassitude du jeune islandais, aujourd’hui encore plus que d’habitude : jamais il n’avait consolé quelqu’un. Il ne savait pas comment on faisait.

Nataniel décida alors de mettre à profit les nombreuses heures qu’il avait passées dans les bras de Noregur, à sangloter pour un oui et pour un non. Mine de rien, il était très émotif, l’islandais. Quand il était petit, un simple coup de bec de Mr. Puffin le faisait pleurer pendant des heures, il était alors persuadé que son macareux le détestait.

Il imita alors les gestes de sa sœur quand elle le prenait dans ses bras pour le consoler. Il se mit à bercer lentement Noregur, caressant toujours sa chevelure pâle qui le faisait tant sourire autrefois.

Etonnamment, il se surprit à apprécier ce retournement de situation, lui qui n’avait jamais eu l’occasion de serrer ainsi quelqu’un contre lui, de se sentir utile. Il l’entendit alors parler, d’une voix étouffée, puisqu’elle était blottie contre lui :

« Nataniel takk .... Takk for alt »

L’islandais sourit. C’était plutôt ironique. Noregur avait toujours tout fait pour lui. C’était elle qui avait fait de lui la nation qu’il était. Sans elle, il n’aurait jamais été plus loin que la plage où il s’asseyait pour regarder les étoiles. D’ailleurs il trouvait qu’elles étaient plus belles en Norvège, même si Noregur s’évertuait à lui dire le contraire. Il aimait quand elle lui décrivait les constellations, quand elle lui expliquait pourquoi telle étoile brillait plus qu’une autre. Il aimait de toute façon tous les moments qu’il passait avec sa grande sœur.

« Pourquoi Nor ? J’ai rien fait. »

Bon, certes, il l’avait appelée « grande sœur », comme elle lui avait demandé. Il détestait l’appeler comme ça. Mais pour qu’elle arrête de pleurer, il pouvait bien faire un effort. Il ne savait d’ailleurs toujours pas pourquoi elle s’était mise à sangloter. Elle s’était excusée auprès de lui, mais pourquoi ? Etait-ce vraiment parce qu’elle croyait qu’il lui en voulait de ne pas l’avoir aidé en 2008 ?

Nataniel était persuadé qu’il y avait quelque chose d’autre. Pour faire craquer Noregur, il fallait quand même une sacrée couche.

« Dis, c’est pas Danmörk qui t’as fait des misères encore au moins ? Si c’est ça fallait le taper. »

Ou bien était-ce lui qui avait fait quelque chose de mal… ?

Elle était si bien dans les bras de son petit frère. Ses larmes finirent par se tarir, de toute façon elles ne restaient jamais bien longtemps. Liv faisait toujours en sorte de calmer ses larmes le plus vite possible. C’était une preuve de faiblesse. Mais elle ne comptait plus le nombre d’heure qu’elle avait passé étant plus petite –et bien plus expressive- dans les bras de Scandinavie lorsque ses frères se disputaient. Mais Scandinavie l’avait éduquée dans cette optique. Celle de ne pleurer que rarement et peu.

Elle sourit, le visage toujours planqué dans le torse de son petit frère. Non ce n’était pas Danmark qui l’avait embêté. Elle ne savait pas pourquoi elle avait craqué. Sans doute parce qu’elle était elle et qu’elle s’en voulait depuis un moment ? Où alors a cause des évènements de juillet ? Elle n’en avait aucune idée. Peut-être une nostalgie du temps où elle élevait Nataniel comme son propre fils.
Elle aurait voulu que ce moment dure pour toujours. Mais toute chose a une fin et elle se releva lentement, a contrecœur, se séparant de l’étreinte de Nataniel.

«Jeg beklager lillebror, jeg vet ikke hva som kom over meg.» Déclara-t-elle en essuyant la trace de ses larmes sur ses joues.

Elle lui offrit un de ses rares sourires et lui caressa tendrement la joue avant de lui déposer un baiser sur le front, comme lorsqu’il était petit.

« Je crois…que j’ai pensée a trop de choses, auxquelles je ne devrais plus penser, en même temps, ne t’en fais pas, ça va aller. Je suis désolée » fit-elle en se rasseyant a sa place et remettant ses cheveux en place.

Oui elle ne devait plus penser au passé, juste se souvenir de l’enseignement qu’elle en avait tiré. Et puis ce n’était pas à Nataniel de supporter ses états d’âmes. Elle s’en était toujours sortie seule. Même si cela avait été un sujet de dispute avec lui, leur seule et unique dispute. Il était un adolescent et il avait voulu l’aider, elle avait déclarée que ce n’était pas à lui d’agir et qu’elle s’en sortirait sans son aide, ce qui l’avait mis en colère et la dispute était partie. Elle s’était terminée par la gifle qu’elle lui avait assénée, la première fois qu’elle levait la main sur lui. Elle en avait été tellement choquée qu’elle s’était exilée pendant 2 semaines au plus profond de son pays, dans les fjords les plus inaccessibles aux humains.

C’était Johan qui était venu la chercher…enfin la chercher, il était venue beugler dans les fjords qu’elle leur manquer et qu’il fallait qu’elle revienne parce que l’ambiance était plus la même et qu’il n’avait même plus envie d’aller se bagarrer avec Berwald. Quand elle s’était retrouvée devant Nataniel, ce dernier avait baissé la tête et elle l’avait prit dans ses bras en s’excusant. Déjà à l’époque il faisait une demi-tête de plus qu’elle. Quand Johan avait remarqué à voix haute qu’elle était la naine de la famille Liv lui avait envoyée un de ses coups secrets qu’il n’arrivait jamais à éviter.

Traduction:

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Nataniel respirait doucement, les yeux fermés, profitait de l’étreinte et de ce moment de douceur entre lui et sa sœur. Il n’aimait certes pas la voir pleurer, mais il commençait à aimer la serrer contre lui, en ayant l’impression que ce câlin apaisait la jeune femme. Il se sentait un peu inutile parfois, face à cette femme froide qui le protégeait depuis son enfance. Il avait l’impression d’être un véritable boulet pour elle. A présent, il se sentait bien, pas de trop, pas trop tâche.

Il sentit alors Noregur s’éloigner de lui. Elle avait séché ses larmes. Un sourire soulagé se dessina sur ses lèvres. Il préférait vraiment quand sa grande sœur ne pleurait pas.

« Jeg beklager lillebror, jeg vet ikke hva som kom over meg. » lui dit-elle

Nataniel, souriant, la laissa apposer sur son front un de ses baisers délicats dont elle le gratifiait quand il était petit. Et comme quand il était petit, ses joues se colorèrent d’un rouge à faire pâlir les tomates de Spánn (Espagne)…

« Je crois…que j’ai pensée a trop de choses, auxquelles je ne devrais plus penser, en même temps, ne t’en fais pas, ça va aller. Je suis désolée » ajouta-t-elle en se rasseyant et en se recoiffant

Nataniel resta un instant bouche bée face à la chevelure de la norvégienne. Il adorait ses cheveux, c’était pas sa faute. Il se ressaisit vite fait avant que Puffin le voie et fasse une remarque désobligeante. L’islandais souriait bêtement. Il était content, content que sa sœur ait arrêté de pleurer, content qu’elle soit redevenue normale, même s’il sentait que quelque chose clochait encore. Il n’insista néanmoins pas, le souvenir cuisant d’une main norvégienne qui rencontrait sa joue à une vitesse hors limites autorisées le refroidissait légèrement.

« Si tu le dis Nor… C’est rien en tout cas, c’est pas de ta faute. Tout le monde a le droit de craquer de temps à autres, non ? » fit-il avec un sourire chaleureux

Nataniel se leva ensuite et alla ranger lestasses vides. Il n’aimait pas le désordre. Il n’était pas maniaque non. Il fallait juste que tout soit rangé et à sa place, proprement. Sa maison était toujours bien rangée, bien propre et fleurant bon l’air frais du matin. Oui, en plus c’était un taré qui aérait toutes les pièces pendant sa douche parce qu’il détestait l’odeur de renfermé. Et ça, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ou qu’il fasse moins 40… Et à part ça, il n’était pas dingue, non non.

Il se rassit ensuite sur le canapé, à côté de Noregur. Il regardait ses chaussures, intéressantes ma foi, et constata avec horreur que son lacet était défait. Nataniel jeta un coup d’œil à sa sœur, puis se tourna à nouveau vers son foutu lacet. Les joues rouges, il entreprit de le refaire.

Ce fut un échec cuisant. Ne voulant pas paraître idiot (comment ça c’est trop tard ?), il le défit complètement, ainsi que le second, avant de jeter ses chaussures au loin, l’air décontracté, genre « pfiou, j’en ai marre de mes bottes, alors j’me mets à l’aise Blaise ! ».

Elle le regarda rougir en souriant, comme a chaque fois qu’elle lui donnait un baiser que ce soit sur la joue ou sur le front. Elle n’allait pas lui avouer qu’elle le faisait juste pour le voir rougir. Il était si mignon, et puis ça lui faisait souvent oublier pourquoi il était venu se réfugier dans ses bras, la plupart du temps elle allait taper Danmark parce qu’il était la cause de ses pleurs. Elle pouvait passer des heures avec Nataniel dans les bras, ne le lâchant que lorsqu’elle était certaine qu’il était bien. Souvent il s’endormait dans ses bras et elle le portait avec précaution dans son lit, le couchant avec tendresse et elle redescendait doucement, mais elle restait toujours aux aguets, pour surveiller celui qu’elle considérait comme étant sa seule famille. Bon d’accord à l’époque où il était petit, elle s’était mariée avec Johan, il avait un peu grogné, un peu renâclé mais il avait finalement accepté son mariage.

Elle retint un sourire en le voyant rangé sa maison. Une autre raison pour laquelle elle aimait venir chez lui…ca la changée de la maison du danois, toujours dans un bordel inimaginable ou un troll ne retrouverait pas son petit. Et puis sa maison sentait bon l’air frais et un léger parfum de fleur aussi…elle remarqua un vase, dans lequel trônait fièrement des fleurs blanches et mauves. Elle se leva et alla les voir. Il s’agissait de dryade à huit pétales, la fleur nationale de son petit frère, qui côtoyait la bruyère Callune, qu’on appelait aussi la bruyère de l’Europe, ça la faisait bien rire, on surnommait sa fleur nationale avec le nom de l’Europe alors que son pays avait refusé par deux fois d’entrer dans l’Union Européenne. Il n’empêchait que les deux couleurs s’harmonisaient parfaitement dans un équilibre délicat.

Elle retourna s’asseoir et regarda son frère avec un sourire amusé en le voyant batailler avec son lacet. Elle avait vu juste, il avait toujours un problème avec les lacets. Puis elle le vit se débarrasser de ses chaussures en arborant un air « on se met a l’aise, c’est la fête chez mémé ». Elle secoua légèrement la tête et lui adressa un sourire ironique lui prouvant qu’elle n’était absolument pas dupe de son problème et elle rajouta même une couche en récupérant la botte et en faisant le lacet en un tour de main avant de reposer la dite botte et de regarder son petit frère.

« Décidément t’es toujours aussi peu doué avec les lacets lillebror » fit-elle avec une pointe de malice perçant dans sa voix

Il n’y avait bien qu’avec son petit frère et Johan, quelque fois, qu’elle abandonnait sa voix neutre et froide.

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Nataniel était persuadé que sa bêtise était passée inaperçue. Mais à son grand malheur, Noregur avait tout pigé avant même qu’il ait eu le temps de dire ouf. La norvégienne avait refait ses lacets en moins de temps qu’il en fallait à un danois pour vider une chope. Rouge comme une tomate espagnole, Nataniel avait regardé bouche bée sa sœur. Lui il avait jamais compris. « Faire une boucle, pendre le bonhomme et lui percer la tête. Puis tu tire. » que lui avait expliqué Danmörk quand il était sous sa tutelle. Et ben il devait manquer un truc, parce que lui, son bonhomme il se barrait en cacahuète.

« Décidément t’es toujours aussi peu doué avec les lacets lillebror »

Non mais, elle se moque de moi là ! – pensa l’islandais.

Nataniel fit la moue et baissa les yeux. Il n’aimait pas trop qu’on se moque de lui. Mais il savait que Noregur ne voulait pas le vexer. Elle avait toujours voulu son bien. Depuis ce matin d’hiver dans sa petite grotte de fortune jusqu’à aujourd’hui dans cette maison confortable, en passant par toutes les épreuves qu’ils avaient traversées. Maintenant, il devrait quand même apprendre à se débrouiller sans aller pleurer dans les jupes de Noregur à la moindre difficulté.

La dernière fois qu’il avait rendu visite aux jupes de Norge, pas dans le sens danois du terme, c’était quand son volcan était entré en éruption. Il avait tellement paniqué… Voir ses terres secouées ainsi, ses habitants en pleurs, les cendres recouvrir tout son horizon… Il avait cru, ce jour-là, que c’était la fin. Il s’était réfugié sur le toit de sa maison, à regarder avec horreur le nuage noir s’emparer de son ciel bleu. Son cœur avait raté plusieurs battements, l’air cendré l’avait pris à la gorge, des larmes avaient tari ses joues, en proie à une détresse extrême, il s’était évanoui sur les tuiles rouges qui se recouvraient de cendres.

Il s’était réveillé dans ses draps, Noregur et les autres nordiques à ses côtés, prévenus par Puffin (qui pouvait se rendre utile parfois). Il avait alors passé toute la journée à pleurer dans les bras de sa sœur, tout retourné qu’il était. Nataniel était fragile, surtout face aux catastrophes naturelles, et elles arrivaient souvent malheureusement.

Et puis, tout était rentré dans l’ordre. L’islandais recommençait à se donner un genre indépendant total. Il était très mauvais acteur. La preuve, sa grande sœur lui faisait encore ses lacets… Pitoyable la Nation islandaise, non ?

« Oui… Faut bien que j’aie des défauts ! La perfection n’existe pas, ahahah ! » dit-il en se donnant l’air détaché

Ah ça aussi. Nataniel était une bouse en humour. Il ne savait PAS blaguer. Et puis, pour le faire rire, pour de vrai, un rire sincère, il fallait se lever tôt. Il prenait tout au premier degré, ou ne comprenait simplement pas la blague. Faut dire que son nez, il l’a cherché assez longtemps…

Spoiler:

Elle l’avait vexé alors que ce n’était pas son but. Elle n’avait toujours voulu que son bien, toujours. Même s’il se donnait des airs de grand garçon indépendant elle savait qu’il était toujours un peu dépendant quelque part.

La dernière fois qu’elle avait eu peur pour lui c’était quand son volcan était entré en éruption, elle se souvenait qu’elle soignait les plantes dans son jardin quand elle avait vu monsieur Puffin arriver sans son maître ce qui était déjà en soi un motif d’inquiétude. Pour une fois le danois elle fut contente que Johan soit venue squatter chez elle après une énième bagarre avec Berwald. Elle s’était redressé et l’avait appelé. 1 heure plus tard ils étaient partis et heureusement que le danois était là parce que sinon elle se serait révélée totalement inefficace. Elle avait totalement paniquée en voyant le corps inanimé de son petit frère sur le toit de sa maison. Danemark l’avait calmé et avait été récupéré Ice pendant qu’elle s’occupait de tout dans la maison. Berwald et Tino était arrivé et l’attente avait commencé. Elle devait alors avoir vidé plusieurs broc de café tant elle angoissait au chevet de son petit frère.

Quand il s’était enfin réveillé, son cœur avait manqué un battement a la vue des larmes qui avait coulé sur ses joues. Il avait alors passé la journée a pleurer dans ses bras et elle s’en était voulue de ne rien avoir pu faire d’autre que de le bercer en le gardant dans ses bras, vidant encore une ou deux cafetières, elle avait aussi rembarré Johan qui était venue l’engueuler parce qu’elle avait rien manger de la journée et qu’elle allait tomber malade. La réponse avait été une chaussure lancer avec adresse et attérissant dans la figure du danois qui été reparti en ronchonnant et laissant le frère et la sœur ensemble.

Nataniel était quelqu’un de fragile elle le savait et elle l’avait surprotégée encore plus après cela, passant plus de temps avec lui et chez lui qu’avec ses autres frères et chez elle.
Elle sourit en l’entendant.

« Tu a raison lillebror même si pour moi t’a toujours été le petit frère parfait dont toute les sœurs peuvent rêver » fit-elle en lui souriant encore une fois.

C’était vrai en plus, elle n’avait jamais eu a se plaindre de Nataniel, il était un vrai petit ange avec elle, d’ailleurs elle ne se souvenait plus le nombre de fois où elle avait tapé Johan parce que ce dernier traité son adorable petit frère de petit démon ou de petit monstre.

Elle lui ébouriffa encore une fois les cheveux. Elle savait qu’il détestait ça mais c’était le privilège des grandes sœurs que d’embêter leurs petits frères non ?

Invité

« Tu a raison lillebror même si pour moi t’a toujours été le petit frère parfait dont toute les sœurs peuvent rêver »

Nataniel adressa un sourire à sa sœur. Elle avait toujours cru qu’il était un véritable petit ange tombé du ciel. La vérité n’était pas loin. Avec elle, il était un petit ange de pureté, d’innocence, un enfant modèle, sage comme une image et tout le tralala tsoin tsoin qui va avec. Mais dès qu’elle avait le dos tourné, il ne se privait pas pour être une véritable chiasse.

Surtout avec Danmörk. Il ne lui avait pas pardonné toutes les attaques qu’il avait subies pendant qu’il était sous sa « protection ». Il les laissait lui et son peuple mourir de faim et se faire massacrer par des pirates, et il n’avait pas levé le petit doigt. Son indépendance prise, il était content de ne plus être rattaché à Danmörk. Et il ne se privait pas pour l’enquiquiner à la première occasion.

Le caractère de Puffin avait un peu influencé sur ce côté méconnu de tous de sa personnalité. Le macareux était chieur et pervers. Nataniel était timide et chieur, avec ceux qu’il connaissait bien, seulement. Et ceux qui ne lui faisaient pas peur, jamais vous ne verrez Nataniel faire une blague de mauvais goût à Suede, jamais. Une réflexion à la limite. Comme quand il était venu leur apporter les résultats de ses tests ADN.

Il avait toujours considéré Noregur comme sa grande sœur. Mais de savoir qu’il était véritablement son frère avait été un soulagement pour lui. Même s’il répugnait toujours à l’appeler « grande sœur ». Il n’aimait pas qu’on l’asticote avec ça. D’ailleurs, c’est plus par principe qu’il refusait. Dire non une fois revenait à dire non tout le temps pour l’islandais. L’était têtu comme une mule.

Noregur lui ébouriffa les cheveux. Nataniel ne se préoccupait pas tellement de sa magnifique coiffure (ahem), mais n’aimait pas franchement qu’on joue avec. Les seuls qui avaient le privilège de faire ça sans qu’Island pique une crise de nerfs ou s’enfuie au courant (le produit de cette réaction dépendant des relations d’amitiés entre les deux réactifs, et des conditions de chaleur et de température, of course).

« T’es gentille, Nor. Mais j’suis pas sûr que toutes les grandes sœurs rêvent de m’avoir pour petit frère.
_ Ca, c’est clair. approuva Puffin
_ Toi, la ferme. »

Elle sourit en les regardant se disputer. Ca lui manquer un peu ça chez elle. Des fois elle se réveillait et se sentait nostalgique du temps où Nataniel se disputait avec son macareux. Ca lui manquait de ne plus l’entendre courir partout dans la maison en l’appelant pour qu’elle vienne voir ce qu’il venait de faire dehors ou tout simplement pour lui réclamer un câlin, qu’elle lui accordait généralement même si elle avait du travail.

Bien sûr qu’elle c’était rendue compte qu’il était jaloux des autres hommes l’approchant. Il n’y avait eu qu’à voir la façon dont il s’était agrippé a elle lorsqu’elle l’avait emmené à une réunion dans laquelle elle était la seule nordique. C’était pour une alliance, ça devait pas durer longtemps sa réunion mais il avait voulu l’accompagner. Il avait passé sa journée à fusiller du regard Frankrike (France) et Skkotland (Ecosse) comme s’il avait peur que l’un d’eux ne tente de lui voler sa sœur.

Elle adorait son petit frère et elle avait toujours tout fait pour être la plus parfaite possible, angoissant sans le montrer a chaque décision qu’elle devait prendre le concernant. Danmark avait souvent du la calmer lorsqu’elle devait prendre une décision pour lui. A chaque fois qu’elle devait le gronder la même peur, est-ce qu’il allait lui en vouloir ? Allait-il continuer à venir la voir, a lui dire qu’il l’adorait ?

Elle secoua légèrement la tête avant de coincer une mèche derrière son oreille avant de finalement enlever sa barrette en forme de croix, libérant le côté gauche de sa chevelure, elle espérait avoir le temps de se recoiffer avant que Nataniel ne voit qu’elle avait détaché ses cheveux.

Elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait dû laisser ses cheveux libre pour son petit frère. Mais ce n’était pas de sa faute si elle n’arrivait pas à résister à sa bouille quand il la regardait en demandant à ce qu’elle laisse ses cheveux libre.

Oui tous ces petits moments avec lui lui manquaient. Surtout les dimanches matins, ne plus sentir son petit frère pénétrer dans sa chambre avant de grimper dans son lit pour lui faire un câlin et pour la réveiller.

Elle regarda sa barrette et commença à relever le bras, remontant ses longues mèches d’or pâle le long de sa tempe gauche de son autre bras.

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Nataniel fusillait littéralement son macareux du regard. L’animal avait le don de le mettre mal à l’aise, de l’énerver, et de lui faire faire des bêtises. La plupart des bêtises qu’il avait faites étant petit, c’est Puffin qui lui avait donné les idées, qui l’avait encouragé, et qui s’était enfuit au moment fatidique de la punition/leçon de morale/engueulade.

Nataniel ne comptait pas le nombre de fois où s’était fait engueuler. Pas nécessairement par Noregur, elle était gentille avec lui, gentille, mais ferme. Et chaque reproche que pouvait lui faire sa sœur l’atteignait. Elle seule avait le pouvoir de le faire changer d’avis ou de le faire se sentir coupable. Danmörk en revanche… Il lui avait toujours rit au nez dès qu’il se mettait à le réprimander. Peste comme mouflet.

L’islandais continuait de pester contre son animal, qui avait décidé d’élire domicile sur sa tête. Le macareux avait, depuis longtemps, prit l’habitude de s’installer, non pas sur l’épaule de son maître comme tout oiseau normal, non non ! Il préférait nettement se poser sur le crâne de l’islandais. Histoire de faire original, hein. Il avait essayé de le faire se mettre ailleurs, rien à faire. Du coup il avait l’air idiot avec un macareux SUR la tête.

Nataniel jeta un œil à sa sœur et remarqua qu’elle était en train de se recoiffer. Un sourire étira les lèvres du jeune homme. Quand il était petit, il adorait quand sa sœur avait les cheveux détachés. Pourquoi ? Ben il aimait bien ses cheveux. Quoi ? Il vous faut une raison de plus ? Ben non. Nataniel aime les cheveux de Noregur. Point barre.

Bon… C’est ptete un peu parce que ses cheveux à lui, c’est un vrai désastre. Une boule de nœud grise et terne. Il n’aime ni leur couleur, ni leur texture, rien en fait. La brosse, c’est son ennemie. Noregur l’avait peigné de force un nombre incalculable de fois, et c’était une vraie torture pour l’islandais, toujours décoiffé par le vent, qui devrait subir longtemps les assauts de l’horrible brosse maléfique.

Il observait donc Noregur se recoiffer. Comme hypnotisé, il avança sa main vers les cheveux de sa sœur et en saisit une mèche qu’il enroula autour de son index. Il se rendit compte de son geste et reposa vivement ses mains sur ses genoux, fixant ses orteils.

« Tu sais Noregur… J’adore tes cheveux. » murmura-t-il, les joues roses

Nataniel se sentait un peu gauche, un peu tartignolle, un peu gamin quoi. Un enfant encore ébahi et en admiration devant son aînée. Il leva les yeux vers Noregur et lui adressa un sourire maladroit.

Elle sourit en sentant son petit frère jouait avec une mèche de cheveux, comme avant, comme lorsqu’il était petit, qu’il grimpait sur ses genoux alors qu’elle discutait avec Johan. Elle se souvenait encore de cette fois où elle avait vu Nataniel et Johan se disputer sur le fait que Nataniel avait élu domicile sur les genoux de la nordique et qu’il refusait d’en descendre, se cachant dans les boucles blondes pâles de sa chevelure.

Elle le regarda et ne put que lui retourner son sourire en regardant les cheveux gris du jeune homme qu’il était devenu. Ces cheveux elle avait bataillé avec, souvent, devant presque le coiffer de force pour que sa tignasse emmêlé ressemble a quelque chose. Il jouait souvent dehors alors ses cheveux s’emmêler encore plus.

- Je sais Lillebrør, fit Liv en finissant de se recoiffer

Elle passa ensuite une main dans les cheveux emmêlés de Nataniel. Bien sûr le fait que son macareux est élu domicile sur sa tête plutôt que sur son épaule devait être pour beaucoup dans les nœuds présents dans les cheveux gris.

- Je me suis toujours demandé quelque chose Nataniel, fit-elle, pourquoi tu m’as demandé de donner la parole a ton macareux ?

C’était une question qu’elle se posait depuis un certain nombre d’année, surtout depuis qu’elle avait assisté a une joute verbale entre Puffin et Johan sur le fait que le macareux lorgnait un peu trop sur sa poitrine et qu’il avait un langage assez châtié quand même. Bien sûr elle se disait que ce devait être parce que Nataniel se sentait un peu seul et qu’il avait besoin d’un ami mais tout de même c’était assez bizarre.

Elle se souvenait de la scène. Elle était tranquillement assise dans le salon en train de lire un rapport quand Nataniel avait débarqué avec son macareux dans ses bras. Il s’était planté devant elle et l’avait appelée de sa petite voix fluette d’alors, elle avait relevé la tête et il lui avait tendu son macareux.

- Mamma ! donne-lui la parole s’il te plait ! lui avait-il demandé

Elle l’avait regardé surprise et son regard avait navigué du macareux au visage plus que sérieux de Nataniel. Elle avait posé son rapport et l’avais regardé, sondant ses yeux pour savoir s’il était réellement sérieux ou s’il lui faisait une blague. Il était plus que sérieux et elle n’avait eu d’autre choix que d’accéder à sa requête. Elle avait donc doté le macareux de la parole.

Mais elle se demandait si c’était une bonne idée parce que le macareux était grossier et jurer comme un camionneur ivre. Il était aussi irrespectueux puisqu’elle l’avait déjà surpris en train de tenter de regarder dans les toilettes des filles.

- Je te demande ça parce que je me demande si ce fut une bonne idée, je sais que tu devais te sentir seul mais…je ne sais pas, je me dis que j’aurais du refuser, expliqua Liv

Surtout que le danois c’était légèrement plaint du macareux lorsqu’ils vivaient encore ensemble tout les trois.

Invité

Nataniel avait toujours eu une sainte horreur de se coiffer. Mais il ne pouvait s’empêcher d’admirer sa sœur quand elle le faisait. Et, malgré ses protestations constantes, seule Noregur avait une chance ne serait-ce que de toucher à sa chevelure sans risquer un coup de pied, certes faiblard, mais un coup de pied quand même.

La preuve, elle touchait ses cheveux, ou plutôt dans la masse informe et pleine de nœuds, là, à cet instant. Et Nataniel était parfaitement calme. C’aurait été n’importe qui d’autre, il aurait piqué sa petite crise de nerfs. Les crises de nerfs de Nataniel étaient d’ailleurs épiques. L’islandais virait d’abord au blanc, puis au rouge tomate, avait des larmes de colère dans les yeux. Il se retenait de râler pendant un temps certain, déterminé par son humeur, le taux de chiantise de la personne qui l’énervait et son degré de fatigue. Puis, il explosait, et ça faisait pas vraiment des chocapics.

« Je me suis toujours demandé quelque chose Nataniel, fit-elle, pourquoi tu m’as demandé de donner la parole a ton macareux ? »

Nataniel leva les yeux vers Noregur, étonné de sa question. Ca faisait tellement longtemps que Puffin avait été doté de parole, qu’il ne pensait vraiment pas qu’elle lui poserait la question. Il leva ensuite les yeux vers le macareux qui logeait toujours sur son crâne. Il regardait Noregur d’un œil inquiet, comme s’il avait peur que la norvégienne le fasse taire à jamais.

L’islandais adorait son macareux. Certes, il était vulgaire, malpoli, mal dressé, il se foutait constamment de lui et piquait dans ses réglisses, mais Mr. Puffin était vraiment très cher au cœur d’Island. Déjà, Puffin était un cadeau de Noregur, il l’avait adoré dès qu’il l’avait vu. Il en prenait soin depuis, c’était devenu son ami, son compagnon de toujours. Et voir Nataniel sans Puffin était rare, très rare.

« Je te demande ça parce que je me demande si ce fut une bonne idée, je sais que tu devais te sentir seul mais…je ne sais pas, je me dis que j’aurais du refuser »

Nataniel lui jeta un regard horrifié et ouvrit la bouche avant de la refermer aussitôt. Il se saisit de Puffin qui s’agitait sur son crâne et le prit dans ses bras, serrant doucement l’animal contre lui, comme quand il était petit, ou quand il se sentait triste. Il dormait toujours avec Puffin, d’ailleurs, ne pouvant se séparer de lui comme un enfant reste accroché à son vieux nounours.

« Nor… J’en avais besoin. Je ne savais jamais ce qu’il voulait exactement, et j’avais l’impression qu’il était triste, ou qu’il ne m’aimait pas. Je voulais juste qu’il me dise ce qu’il pensait. »

Quand il avait eu Puffin, il lui parlait comme à un être qui le comprenait, mais se sentait vite seul, et idiot, puisque le macareux se contentait de le regarder avec ses petits yeux noirs. Son manque d’expression avait persuadé l’islandais que son macareux ne se plaisait pas avec lui. Et c’était plein de bonnes intentions qu’il avait naturellement demandé à Noregur de lui donner la parole.

Il avait presque pleuré de joie lorsqu’il avait entendu pour la première fois la voix de son animal. Une voix rauque, grave, pas du tout en accord avec la petite boule de plumes, mais Nataniel l’aimait, cette voix. Cette voix qui brisait le silence de sa solitude, cette voix qui l’empêchait de devenir fou, isolé sur son île perdue dans l’atlantique.

« Je sais qu’il est impossible, chiant, gueulard et vulgaire… Mais c’est mon seul ami. » fit l’islandais d’une voix éteinte

Elle eut un coup au cœur en voyant Nataniel serrait Puffin contre lui, la regardant presque avec de la peur dans le regard. Elle n’avait pas voulu lui faire peur, de toute façon elle n’avait aucunement l’intention d’enlever la parole au macareux. Elle voulait juste savoir pourquoi il lui avait demandé cette petite faveur.

« Nor… J’en avais besoin. Je ne savais jamais ce qu’il voulait exactement, et j’avais l’impression qu’il était triste, ou qu’il ne m’aimait pas. Je voulais juste qu’il me dise ce qu’il pensait. Je sais qu’il est impossible, chiant, gueulard et vulgaire… Mais c’est mon seul ami. »

Elle sourit tristement en lui caressant doucement la joue, comme si elle avait peur qu’il refuse le contact, prête a enlever immédiatement sa main au moindre geste de recul de l’islandais.

- Jeg beklager Lillebrør, fit la norvégienne

La voix de son petit frère lui avait brisé le cœur. Elle détestait ce ton de voix, c’était celui qu’avait eu Johan lorsque Berwald était venu la chercher pour l’emmener loin du danois. C’était la voix qu’avait eu Berwald quand Tino était passé aux mains du russe. C’était la voix qu’elle-même avait eu lorsqu’il y avait eu ces horribles attentats chez elle. Le genre de ton qui vous met un coup de poignard au cœur et qui vous fait vous sentir minable.

Elle lui adressa un pauvre sourire d’excuse.

- Je…Je ne voulais pas te faire peur ou quoi que ce soit tu sais ? Je voulais juste savoir, je suis désolée.

Elle avait l’impression qu’elle avait passé son temps a s’excuser depuis qu’elle était ici. S’excuser pour quoi ? Pour des choses qu’Ice n’avait pas a lui pardonné parce qu’il ne la considérait pas coupable. Sauf que là elle était bien coupable d’avoir fait peur a son petit frère et de lui avoir donné cette voix. Et elle s’excusait aussi de l’avoir laissé sur son île, loin d’elle, tout seul parce qu’elle était sûre que Johan n’avait pas du beaucoup s’en occuper.

Elle remit nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille avant de fixer la table du salon comme si cette dernière allait se mettre a danser la polka irlandaise en chantant une chanson paillarde nordique. Elle retint l’idée pour ramener l’ordre pendant une réunion. Elle était certaine que ça calmerait tout le monde.

Elle retourna son regard vers Nataniel et lui sourit.

- Je…Tu voudras qu’on aille regarder les étoiles ensemble ce soir min engel ? demanda-t-elle en utilisant le surnom qu’elle lui avait donné quand il était petit et qu’il l’appelait encore maman

D’accord comme détournement de conversation on fait pas pire…sauf si on met le danois et le français dans la course. Mais bon c’était déjà mieux que rien non ? Laissez le malaise ambiant s’installer et le laisser se dresser entre elle et Nataniel ? Plutôt mourir oui !

Invité

Nataniel serrait toujours son macareux contre lui. Il avait un peu honte de lui, de son air enfantin, de son attachement à cet animal qui ne l’avait jamais quitté. Comme un enfant avec son Teddybear. Si le macareux venait à disparaître, ce qui arriverait un jour, si les Nations n’étaient pas éternelles, les animaux l’étaient encore moins… Donc, si le macareux disparaissait, Nataniel ne savait pas comment il réagirait.

Après tout, Puffin l’avait accompagné depuis sa plus tendre enfance. Il avait été là dans les moments de joie comme dans les moments difficiles, comme les famines où les pillages, et même pendant ces fichues guerres pour du poiscaille. Il avait grandi avec lui, avait souffert et rit avec lui, toujours à l’unisson. Et Nataniel ne voudrait jamais d’un autre compagnon que son fidèle macareux au nœud rose.

- Je…Je ne voulais pas te faire peur ou quoi que ce soit tu sais ? Je voulais juste savoir, je suis désolée.

Nataniel leva les yeux vers sa sœur. Il n’avait pas eu peur, il avait eu un coup de barre, de honte, de gêne. Avouer sa bêtise enfantine n’avait rien de plaisant à vrai dire. Mais il était content que Noregur ne veuille pas réduire au silence cette bestiole bavarde et impolie. Même que la bestiole impolie adorait aussi sa sœur. Non pas que son maître l’ait influencé dans ce sens, mais il lui était redevable pour cette voix qu’il pouvait utiliser à son gré. Et elle, au moins, n’avait jamais tenté de le faire rôtir ou de lui faire bouffer ses plumes après une parole déplacée.

Il adressa un sourire d’excuse à sa sœur. Il avait peut-être réagit un peu excessivement pour une simple question. Tout ce qui touchait à son espace vital ou son petit train-train le chamboulait toujours un peu. Et la voix criarde de Puffin faisait partie de cette série ennuyeuse qu’était sa petite vie de Nation isolée du monde dans son océan Atlantique. Parfois, l’islandais aimerait que son île soit plus proche de l’Europe, plus proche de sa sœur, et de tous ceux qu’il affectait. S’il avait été plus près, aurait-il été plus intéressant aux yeux du monde ? Dieu seul le savait.

-Je…Tu voudras qu’on aille regarder les étoiles ensemble ce soir min engel ?

Nataniel sourit à nouveau en entendant ce vieux surnom. Ce petit surnom qu’il avait l’habitude d’entendre étant petit. Habituellement, il aurait grommelé ou râlé qu’il n’était plus un enfant, zut alors. Cependant, il n’avait pas envie d’être médisant ou chiant. Il voulait juste passer un bon moment, et regarder les étoiles lui semblait être la meilleure chose à faire, comme avant. Il avait toujours les couvertures épaisses dans lesquelles ils s’emmitouflaient pour observer les astres sans se faire mordre par le froid d’Islande, rangées dans son grenier, à côté de la seule fenêtre qui permettait un accès au toit.

« Nor… Tu sais que je ne dirais jamais non pour regarder les étoiles avec toi. » dit-il avec un sourire

Même malade comme pas possible, il ferait l’effort de se hisser au dehors pour observer les étoiles en compagnie de Noregur. Quand il était petit, il croyait que c’était des lampions qui s’étaient envolés, des lucioles accrochées à la toile noire du ciel, qui éclairaient ainsi le chemin des voyageurs.

» || Il était une fois, un macareux, une hache et une robe bleue... [ PV : Norge et Den ]
» Vous avez demandez Norge, Hawaii et Monaco? Ne quittez pas nous allons donner suite a votre appel.

|| Stóra systir Noregur ! ~ [ PV : Norge ]

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